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de ses enfans, elle soupirait et rentrait tristement chez elle. Cet état d’incertitude ne dura pas long-temps.

« L’ecclésiastique, qui était le confesseur de Guzman, venait souvent les voir. Il avait pour cela deux motifs ; le premier était de distribuer les bienfaits de Guzman, en qualité d’aumônier ; et le second, de faire sa partie d’échecs, jeu auquel il était d’une grande force, et où il trouvait un digne adversaire dans Walberg. Il prenait, du reste, intérêt à sa famille et à son sort. Ce bon prêtre, s’il visitait ainsi des hérétiques, mettait sa conscience à l’abri en jouant aux échecs avec le père, et en priant quand il était seul pour la conversion de la famille.