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fait de leur vie ; mais ils saluaient et souriaient avec cette expression de reconnaissance qui fait en même temps plaisir et peine aux cœurs d’enfans tendres et respectueux. Ils souriaient aussi à la beauté d’Everard et des deux filles, ainsi qu’aux espiègleries de Maurice, qui n’était pas moins gai dans l’adversité que dans le bonheur ; en un mot, ils souriaient à tout ce qui se disait, quoiqu’ils n’en entendissent pas la moitié, et à tout ce qu’ils voyaient, quoiqu’ils pussent à peine en jouir, et ce sourire de la vieillesse, cette tranquille soumission aux plaisirs de la jeunesse, mêlée à la certitude d’une félicité à venir plus parfaite, donnait une expression presque céleste à des traits