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blement dès le premier âge, et que des parens ne peuvent voir qu’avec douleur. Aujourd’hui, tout était changé. Leurs jeunes cœurs pouvaient enfin s’épanouir ; le sourire, étranger à leurs lèvres, s’y montrait avec tous ses agrémens, et la timidité de leurs anciennes habitudes ne faisait qu’ajouter un charme de plus à l’expression de leur nouveau bonheur. En face de ce tableau, dont les couleurs étaient à la fois si vives et si tendres, étaient assis le vieux grand-père et la vieille grand’mère. Le contraste était frappant. C’étaient, d’un côté, les plus belles fleurs du printemps, et, de l’autre, la froide stérilité de l’hiver.

« Ces vieillards, malgré leur âge avancé, avaient cependant quelque