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aux dépenses d’un si long voyage. Il les attendait d’un moment à l’autre ; et ses enfans, qui se rappelaient à peine d’avoir reçu une fois leur bénédiction, étaient impatiens de les revoir. Inès avait cependant dit à son époux qu’il eût peut-être mieux valu les laisser en Allemagne, et leur remettre, de temps à autre, l’argent dont ils auraient besoin, plutôt que de les exposer, à leur âge, à de si grandes fatigues ; mais Walberg avait toujours répondu : J’aime mieux qu’ils meurent chez moi, que de vivre chez des étrangers.

« Pour la première fois, cette nuit, il sentit la prudence des conseils de sa femme. Elle s’aperçut de ce qui se passait dans son esprit, et fut assez géné-