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voir un seul individu de cette famille. Il décida que sa sœur hériterait de sa fortune ; mais qu’elle ne verrait jamais son visage. Ensuite il se mit à calculer ce que coûterait le voyage de sa sœur et l’établissement de son ménage, car il voulait ne rien épargner pour qu’elle vécût à son aise en Espagne.

« En moins d’un an M. et madame Walberg et leurs quatre enfans arrivèrent à Séville. Le mari était un excellent musicien et un homme fort industrieux. Ses talens lui avaient fait obtenir la place de maître de chapelle du duc de Saxe, et il avait élevé ses enfans selon ses moyens, de manière à pouvoir un jour le remplacer ou donner des leçons de musique dans les diverses