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têtes les plus fières de Séville se découvraient à son passage, et les enfans, qui jouaient dans les rues, interrompaient leurs jeux jusqu’à ce qu’il leur eût adressé quelques paroles en passant.

« Guzman n’avait ni femme ni enfant ; il ne possédait ni parens ni amis : une vieille domestique composait tout son ménage et ses dépenses étaient calculées sur le pied de l’économie la plus stricte. Bien des personnes se demandaient, d’après cela, ce que deviendraient après sa mort ses immenses richesses. Ceci donna lieu de penser que Guzman pouvait avoir des parens dans l’éloignement ou la détresse, et la curiosité, stimulée par l’avarice, est infatigable. On découvrit ainsi que Guzman avait eu