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colonnes flûtées. Au-dessus se voyaient les restes d’un autel et d’une croix, mais d’un travail si grossier qu’ils paraissaient être du temps de l’enfance de l’art. Il y avait aussi un bénitier en marbre, mais il était vide. Isidora s’assit sur un banc de pierre, sans néanmoins espérer d’y goûter du repos. Une ou deux fois, elle jeta les yeux sur la fenêtre qui donnait passage aux rayons de la lune et se rappela sa première existence. Bientôt une figure passa lentement mais distinctement entre les colonnes et lui fit voir les traits de ce vieux domestique qu’elle reconnut parfaitement. Il parut la regarder d’abord avec une profonde attention, puis avec une compassion sincère. Il se retira ensuite et quand il disparut