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inconnue. Est-ce vraiment le vent que j’entends ? Comme ses gémissemens sont lugubres ? Sont-ce vraiment des arbres que je vois ? Ils ressemblent à des spectres. Cette nuit est-elle faite pour des noces ? »

À ces mots, Melmoth parut troublé, et voulut l’entraîner ; mais elle continua :

« Je n’ai ni père, ni frère pour me soutenir… Ma mère n’est point auprès de moi. Il n’y a point ici de parens qui m’embrassent, d’amis qui m’offrent leurs félicitations. »

Sa frayeur augmentant toujours, elle finit par s’écrier : « Où est le prêtre qui doit bénir notre union ? où est l’église qui doit nous recevoir ? »

Comme elle parlait, Melmoth, lui