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tendresse, du moins avec un air d’inquiétude.

Pendant cet intervalle, elle regarda autour d’elle, et s’efforça de distinguer les objets les plus proches ; mais l’extrême obscurité de la nuit le lui rendait presque impossible. Le peu qu’elle put découvrir n’était pas fait pour dissiper ses alarmes. Elle parcourait un sentier étroit sur le bord d’un précipice, au fond duquel roulait un torrent dont elle distinguait le bruit. De l’autre côté, il y avait quelques arbres rabougris dont les branches étaient violemment agitées par le vent. Tout parut également triste et inconnu à Isidora, qui, depuis son arrivée au château, était à peine sortie de l’enceinte du parc.