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une créature angélique, telle que je me figure ma fille, assise à mes côtés et me demandant ma bénédiction. Comme je me baissais pour la lui donner, ma tête se pencha et je me réveillai. Je me réveillai, dis-je, car ce que je vis ensuite était aussi palpable que les meubles de ma chambre ou tout autre objet. En face de moi était assise une femme vêtue à l’espagnole, et couverte d’un voile qui lui descendait jusqu’aux pieds. Elle paraissait attendre que je lui adressasse le premier la parole. Venez donc, lui dis-je, que cherchez-vous, et pourquoi êtes-vous ici ? L’inconnue ne souleva point son voile et ne fit aucun mouvement ni de la main ni des lèvres. Ma tête était remplie de ce que j’avais en-