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qu’oppressé par le sommeil, j’avais moins de désir encore de me mettre au lit. J’ouvris donc le pupitre où j’avais serré vos lettres ; j’y pris celle que vous m’écrivîtes pour m’annoncer l’arrivée de notre fille, et dans laquelle vous me faisiez la description de sa personne. J’avais déjà si souvent lu et relu cette description, que, vous pouvez m’en croire, le peintre le plus habile ne réussirait pas mieux à la peindre que je ne le fais en imagination. Je la relus cependant pour la centième fois, et je songeai que je ne tarderais pas à serrer cette chère enfant dans mes bras. Dans cette douce occupation, mes yeux se fermèrent, et je m’endormis sur mon siége. Dans mon sommeil je crus voir