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et si compassés ; sa répugnance à écrire toutes autres lettres que celles qui avaient rapport au commerce, était si bien connue, que dona Clara fut sérieusement alarmée, en recevant le soir même du jour où elle avait expédié son épître, une seconde lettre de son époux.

On jugera sans peine combien son contenu devait être singulier, quand on saura qu’après en avoir pris connaissance, dona Clara et le père Jozé passèrent la nuit presque entière en consultation, pleins d’inquiétudes et d’effroi. Ils relurent plusieurs fois cette lettre extraordinaire, et à chaque lecture, leurs pensées devenaient plus sombres, leurs conseils plus embarrassés, leurs