Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 5.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Isidora garda le silence ; elle n’avait eu rien à lui dire, si ce n’est à lui faire part de ses derniers malheurs, et il en paraissait déjà instruit. Elle attendait donc, dans une muette inquiétude, qu’il lui offrît quelques paroles de conseil ou de consolation.

« Je sais tout, » continua Melmoth, « votre père a débarqué en Espagne ; il amène avec lui votre futur époux. Il vous sera inutile de résister à la résolution arrêtée de toute votre famille, qui est aussi opiniâtre qu’elle est faible, et d’aujourd’hui en quinze vous serez la femme de Montillo. »

« Je descendrai auparavant au tombeau, » dit Isidora avec un ton calme et effrayant.