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même pour un instant des portes de la maison. Tout espoir de fuite lui était par conséquent enlevé ; mais quand même toutes les issues auraient été libres, elle n’aurait pas voulu en profiter ; elle se serait sentie comme un oiseau sortant de sa cage et qui ne trouve pas une branche sur laquelle il ose se reposer. Tel était l’avenir qui se présentait à elle, si elle parvenait à s’échapper : il était encore plus cruel à la maison.

Le ton d’autorité sévère et froid, dont la lettre de son père était écrite, ne lui laissait guère d’espoir de trouver en lui un ami. À cela se joignait la faible et impérieuse médiocrité de sa mère, le caractère personnel et arrogant de don Fer-