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par intervalles et lui suggérait des résolutions imprudentes et désespérées, telles qu’on en a vu prendre et même exécuter aux femmes les plus timides en des dangers extraordinaires. Puis tout-à-coup, la contrainte de ses nouvelles habitudes, la sévérité de son existence factice, et surtout la rigide puissance de sa religion nouvelle, mais qu’elle n’en chérissait pas moins ardemment, la firent renoncer à toute pensée de résistance ou d’opposition, qu’elle eût regardée comme offensante pour le ciel.

Ce jour fut terrible pour elle. Ce n’était pas que le temps de la réflexion lui manquât, mais elle se sentait intérieurement convaincue que toute réflexion serait inutile ; que les circonstances,