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et qui était en route pour rejoindre sa famille.

« Madame et chère Épouse,

« Il y a à peu près un an que j’ai reçu la lettre par laquelle vous m’annonçâtes que votre fille était retrouvée, celle que je croyais perdue, avec la négresse sa nourrice, pendant un de mes voyages aux Indes. J’aurais répondu plus tôt à votre épître, si différentes occupations ne m’en avaient empêché.

« Je vous prie de croire que je me réjouis moins d’avoir recouvré une fille, que d’avoir regagné, pour le ciel, une âme et une sujette. Je m’attends, à mon arrivée, grâce aux leçons du père Jozé, de trouver en elle une parfaite chrétienne.