Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 5.djvu/123

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une occupation continuelle et intéressante, dans un état de légère irritation qui ne manquait pas de douceur.

Ce n’était pas que, durant cette matinée, Isidora n’eût remarqué un tumulte extraordinaire et qui aurait pu lui inspirer quelque soupçon, mais elle y avait prêté peu d’attention ; et son étonnement fut grand, lorsque, en entrant chez sa mère, elle la trouva assise à son secrétaire, ayant devant elle une lettre déjà achevée, et lorsqu’elle s’entendit adresser ces paroles :

« Ma fille, je vous ai envoyé chercher, afin que vous pussiez prendre part au plaisir que ces lignes doivent causer à toutes deux. C’est pourquoi je vous prie de vous asseoir et d’écouter attentive-