Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 5.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

roux contre lequel elles ne peuvent combattre, et où elles ne trouvent aucun lieu de repos ! Isidora était enfin arrivée au dernier période de ce pénible pélerinage où elle avait été conduite à regret par un guide cruel. Durant le premier, elle avait essayé, avec l’innocent artifice d’une femme, à l’attacher en déployant devant lui tous ses nouveaux dons, sans se douter qu’ils n’étaient pas nouveaux pour lui. Dans le second, elle s’était contentée de le voir ; mais maintenant, elle commençait à sentir que pour un amour si vif, un attachement si profond, elle méritait au moins un honorable aveu de la part de son amant, et que ce mystérieux délai, dans lequel son existence se dissipait,