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sur les côtes des Indes. Il avait cependant été rebâti par le zèle de ses adorateurs, qui recommençaient à visiter l’île, quand un ouragan, sans exemple même dans ces climats, vint désoler le lieu consacré. La pagode fut consumée par la foudre ; les habitans, leurs maisons, leurs champs cultivés furent détruits, au point qu’il ne resta pas dans toute l’île une trace d’humanité, de culture ou de vie. Les dévots consultaient leur imagination pour se rendre compte de la cause de ces calamités ; et tandis qu’assis à l’ombre de leurs cocotiers, ils défilaient leurs chapelets de couleur, ils attribuaient ces événemens à la colère de la déesse Séeva, irritée de la popularité croissante du