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moi, et je lui tendis le vase. Il sourit ; mais le sourire de la décrépitude, le sourire d’une bouche sur laquelle plus d’un siècle a passé, a une expression repoussante et hideuse à décrire. Ce n’est point le sourire du plaisir. Je frémis involontairement quand le Juif Adonias ajouta : « Puisque tu as mangé et bu, il est bien juste que tu te reposes. Viens te coucher. Ton lit sera peut-être plus dur que celui que tu avais dans ta prison ; mais il sera plus sûr. Tes adversaires et tes ennemis ne t’y trouveront pas. »

Quand il eut fini de parler, il me conduisit par des passages si longs et si entortillés, qu’ils confirmèrent à mon esprit le bruit que j’avais entendu ré-