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J’avais véritablement besoin de ce qu’il m’offrait, et j’allais le prendre : mais un sentiment irrésistible de répugnance et d’horreur surmonta le besoin. Je rejetai les alimens qu’il me présentait, en montrant du doigt les objets dont j’étais entouré, et auxquels j’attribuais le dégoût que j’éprouvais. Il regarda pendant un moment autour de lui, comme étonné que des objets qui lui étaient si familiers, pussent être repoussans pour un étranger ; puis, secouant la tête, il me dit :

« Tu es un sot ; mais tu es un Nazaréen, et je te plains. En vérité, ceux qui ont instruit ta jeunesse ne se sont pas contentés de fermer le livre de la sagesse pour toi, ils ont encore oublié