Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/7

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cependant qu’une bible hébraïque. Je vis aussi sur la table un couteau, et à son pied était attaché un coq, dont le chant aigu annonçait l’impatience que lui causait sa chaîne.

Ces préparatifs me parurent singuliers ; je ne doutais pas qu’ils n’indiquassent un sacrifice prochain ; je frémis, et je m’enveloppai dans le rideau qui cachait la porte que j’avais brisée en entrant. Une lampe, qui jetait une faible clarté, était suspendue au plafond. À l’aide de cette lumière je vis ce que je viens de décrire, et je pus observer ce qui suivit. Un homme entre deux âges, mais dont la physionomie pouvait paraître remarquable, même aux yeux d’un Espagnol, par l’extrême noirceur de ses sourcils,