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était tout-à-fait égarée. Je me trompe peut-être : je ne puis dire ce qui en est. Je me souviens qu’il me fit monter un escalier étroit. Il m’éclairait, et je lui demandai s’il me faisait descendre les degrés qui conduisaient aux cachots de l’Inquisition. Il ouvrit une porte, et je m’informai si c’était celle de la chambre des tortures. Quand il voulut me déshabiller, je m’écriai : « Ne me liez pas si fort. Je sais que je dois souffrir ; mais ayez de la pitié ! » Il me jeta sur le lit, et je m’écriai : « Me voilà sur la torture. Tirez fort, afin que je perde plus tôt connaissance ; mais que votre chirurgien ne soit pas là pour guetter mon pouls : qu’il cesse de battre, afin que je puisse cesser de souffrir. » Quant