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maintenant je la vois sans regret se cacher dans les nuages. Avant qu’il fût venu tout m’aimait, et j’aimais toute la nature ; maintenant je sens que je ne puis aimer qu’un objet et cet objet m’a abandonnée. Depuis que je l’ai vu tout a changé de face. Les fleurs n’ont plus leurs brillantes couleurs ; le murmure des eaux est moins doux ; les étoiles ne me sourient plus du haut des cieux, et moi-même je commence à préférer la tempête au calme. »

En terminant son chant sauvage, elle voulut quitter le lieu où la fureur toujours croissante de la tempête ne lui permettait plus de rester, quand, en se retournant, elle vit les yeux de l’étran-