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« Mugissez, terrible mer ; vos flots, que je ne puis compter, n’effaceront point son image de mon cœur. Mon cœur restera ferme comme le rocher, même au sein des calamités de ce monde dont il me menace, de ce monde dont, sans lui, je n’aurais jamais connu les dangers, et que je suis prête à braver pour lui.

« Quand nous nous rencontrâmes pour la première fois, mon sein était couvert de roses ; aujourd’hui, je les rejette loin de moi. Quand il me vit la première fois, tous les êtres vivans m’aimaient ; maintenant leur amour m’est indifférent, je ne sais plus les aimer. Quand il venait tous les soirs me voir, je désirais que la lune brillât ;