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espèce d’hymne sauvage de désespoir et d’amour. En voici quelques strophes :

« La nuit devient plus obscure ; mais cette obscurité qu’est-elle auprès de celle que son absence a répandue sur mon âme ? Les éclairs brillent autour de moi ; mais que sont-ils auprès de l’éclat de son œil quand il m’a quittée en courroux ?

« Je n’ai vécu que dans la lumière de sa présence ; pourquoi ne mourrai-je pas quand cette lumière m’est ôtée ? Courroux des nuages, qu’ai-je à craindre de vous ? Vous pouvez me réduire en poussière, comme je vous l’ai vu faire aux branches des arbres ; mais le tronc restait, et mon cœur sera toujours à lui.