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frayant qui l’environnait sans aucune émotion née de causes physiques. Jusqu’alors le jour et les ténèbres avaient été la même chose pour elle. Elle aimait le soleil à cause de sa lumière durable, et la foudre pour son éclat passager. L’Océan lui plaisait par son retentissement sonore, et la tempête par l’agitation qu’elle causait aux feuilles des arbres ; enfin, elle aimait le repos de la nuit et la douce lumière des étoiles.

Telle, du moins, elle avait été jadis. Cette fois, son œil se fixait sur le jour qui baissait pour faire place à l’obscurité, à cette obscurité contre nature qui semblait dire aux plus beaux ouvrages de la Divinité : Retirez-vous ; vous ne brillerez plus.