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les flots dans lesquels son pied se baignait, en paraissant à la fois inviter et mépriser le danger dont ils le menaçaient. La première fois que l’étranger l’avait vue, elle était environnée de fleurs et de parfums. Tout ce que la nature végétale et animale offre de plus brillant ; des roses et des paons semblaient lutter entre eux à qui répandrait sur elle un éclat plus vif et un baume plus délicieux. Aujourd’hui, elle paraissait abandonnée par la nature dont elle était l’enfant chéri. Elle reposait sur le rocher, et semblait avoir l’Océan pour lit. Elle n’avait ni coquillages dans son sein, ni roses dans ses cheveux ; son caractère paraissait changé avec ses sentimens. Elle n’aimait plus ce qu’il y