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dans un homme fortement ému par l’idée de ce danger, il se hâta d’éloigner à la fois toutes les traces de son sacrifice expiatoire et des vêtemens que je portais. Il appela en même temps Rébecca, pour qu’elle vînt enlever les vases qui étaient sur la table ; il dit à Antonio de sortir de la chambre et s’empressa de me couvrir d’un habit qu’il tira d’une garde-robe où, probablement, il était resté depuis plusieurs siècles. Celui que je portais me fut ôté avec tant de promptitude qu’il en resta à peine des lambeaux.

La scène qui suivit fut moitié effrayante, moitié ridicule. Une vieille Juive nommée Rébecca répondit à ses cris ; mais en voyant un étranger, elle se retirait tremblante, tandis que son maître