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appliquer son œil. La jeune Indienne obéit ; mais au bout d’un instant elle s’écria vivement : « Suis-je là, où sont-ils ici ? » et elle se laissa aller à terre dans une extase inexprimable. Elle se releva au bout d’un moment, et, saisissant le télescope, elle voulut s’en servir seule ; mais elle porta le grand verre à son œil. N’apercevant plus rien, elle dit avec tristesse : « Tout est parti ! Ce monde si beau n’a vécu qu’un instant ! Tout ce que j’aime meurt ainsi. Mes roses les plus chéries ne vivent pas aussi long-temps que celles que je néglige. Vous êtes resté absent pendant sept jours, et ce monde superbe n’a vécu qu’un moment ! »

L’étranger dirigea encore le téles-