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résolu de flétrir à jamais. Il la regarda, comme elle folâtrait autour de lui, les bras étendus et les yeux ivres de joie, et il soupira quand il l’entendit célébrer son arrivée avec des paroles bien dignes d’un être qui de temps immémorial n’avait entendu que le murmure des eaux et le chant des habitans des airs. Néanmoins, quelle que fût son ignorance, elle ne put s’empêcher de témoigner sa surprise de ce qu’il venait dans l’île sans aucun moyen apparent de transport. Il évita de répondre, et dit : « Immalie, je viens d’un monde bien différent de celui que vous habitez, et où vous ne voyez que des fleurs inanimées et des oiseaux privés de raison. Je