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d’Immalie. Il trouva cet être innocent et aimable penché sur un ruisseau qui réfléchissait son image à qui elle faisait mille agaceries pleines de grâces et d’une naïve tendresse. L’étranger la contempla pendant quelque temps, et des pensées, que nul homme ne pourrait pénétrer, jetèrent pour un moment leur expression variée sur sa physionomie d’ordinaire si calme.

La joie avec laquelle Immalie le reçut contribua aussi à ramener des sentimens humains dans un cœur auquel ils avaient été depuis long-temps étrangers. Il éprouva une sensation semblable à celle de son maître, quand il visita le paradis terrestre : c’est-à-dire de la pitié pour les fleurs qu’il était