Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/124

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avec joie, paraissait, de son côté, les inviter à partager le bonheur qu’elle éprouvait en contemplant la nouvelle fleur qui avait pris naissance au milieu des sables du rivage.

L’étranger, parvenu auprès d’elle, lui adressa la parole. À son grand étonnement, Immalie reconnut le langage dont les faibles souvenirs de son enfance avaient laissé quelques traces dans sa mémoire, langage qu’elle avait vainement essayé d’apprendre à ses paons, à ses perroquets et à ses loxias. En attendant, ces sons lui étaient devenus si étrangers, qu’elle fut enchantée quand elle entendit une bouche humaine en prononcer les plus insignifians. Quand l’étranger lui eut dit : « Comment vous portez--