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toujours avec elle ; les paons qui étalaient leur riche et brillant plumage aussitôt qu’ils la voyaient ; enfin le loxia qui, perché sur sa main ou sur son épaule, la suivait dans ses promenades, et s’efforçait d’imiter sa voix par ses gazouillemens : tous ces objets étaient ses amis, et elle ne connaissait qu’eux.

Les êtres humains qui parfois approchaient de l’île, lui causaient à la vérité une légère émotion ; mais c’était plutôt de la curiosité que de la crainte. D’ailleurs leurs gestes exprimaient tous du respect, leurs offrandes de fleurs lui étaient si agréables, leurs visites se passaient dans un silence si profond, qu’elle les voyait sans aucune répugnance, et