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canots différens ; l’amant dirigea celui de son amante, qui assise en sûreté à côté de lui, prêtait l’oreille aux hymnes que ses jeunes compagnes chantaient en l’honneur de la blanche déesse et de l’île propice aux amours, où elle avait fixé sa demeure.

La belle et unique habitante de cette île, troublée un moment à la vue de ses adorateurs, ne tarda pas à recouvrer sa tranquillité. Elle ne pouvait connaître la crainte, car rien, dans le monde qu’elle avait vu, ne lui avait encore offert l’apparence de l’inimitié. Le soleil et l’ombre, les fleurs et les feuilles, les tamarins et les figues dont elle se nourrissait ; l’eau qu’elle buvait en admirant l’être charmant qui buvait