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celle qui m’était la plus chère de toutes. Veux-tu la ranimer pour moi, déesse inconnue, afin que ma guirlande ne déshonore pas tes autels ? »

« Veux-tu ranimer la rose, en la réchauffant contre son sein, » dit le jeune amant, en sortant de derrière les fragmens de rochers et de colonnes où il s’était caché, et où il avait prononcé, sous la forme d’oracles, des réponses aux discours emblématiques, mais intelligibles de son amante, qu’il avait écoutés avec ravissement. « Ranimeras-tu la rose, » répéta-t-il en la serrant contre son cœur avec des transports d’amour et de bonheur. La jeune Indienne cédant à la fois au sentiment et à la superstition, se laissa aller dans ses