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chaient le terrain. On voyait cependant encore cette bouche horrible dans laquelle on avait autrefois jeté des cœurs palpitans, tandis qu’alors des paons superbes, étalant leur magnifique plumage, nourrissaient leurs petits au milieu des branches de tamarin qui ombrageaient ses fragmens noircis.

Les jeunes Indiennes s’avançaient, et leurs craintes diminuaient. Rien en effet ne devait inspirer cette terreur religieuse qui marque l’approche d’un être spirituel. Tout autour d’eux était calme, obscur et silencieux. Près des ruines se trouvaient les restes d’une fontaine, telle que l’on en voit à côté de toutes les pagodes, et qui servent à rafraîchir et à purifier les dévots personnages qui vi-