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leur eau limpide la cheville de leurs pieds. Le tamarin, le cocotier, le palmier éparpillaient leurs fleurs, exhalaient leurs parfums et balançaient leurs rameaux sur la tête de la jeune femme tremblante et pieuse, à mesure qu’elle approchait des ruines de la pagode. Ce temple avait été jadis un édifice massif et carré, construit au milieu des rochers, qui, par un caprice de la nature, assez ordinaire dans les mers des Indes, occupaient le centre de l’île, et paraissaient être le résultat d’une éruption volcanique. Le tremblement de terre, qui avait renversé le temple, avait mêlé les rochers et les ruines, de manière qu’ils ne formaient plus qu’une masse informe qui semblait attester à la