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préfères un autre. Je t’en laisserai le choix. »

— « Mon père, j’adopterai le nom que vous m’indiquerez. »

— « Non ; le choix de ton nouveau nom doit dépendre de toi. Il faut qu’à l’avenir tu adoptes celui que tu viens d’entendre ou un autre. »

— « Quel autre, mon père ? »

— « Celui de parricide. »

Le jeune homme frémit d’horreur, moins encore à ce discours lui-même qu’à l’accent qui l’accompagnait. Après avoir regardé pendant quelque temps son père d’un air inquiet et suppliant, il fondit en larmes. Le père profita du moment. Il saisit le bras de son fils.

« Mon enfant, » s’écria-t-il, « je t’ai