Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

corridors ; pas une voix ne résonnait sous un toit qui renfermait tant d’individus. Je me dérobai enfin de ma cellule ; je descendis à l’église : cette démarche n’avait rien d’extraordinaire, elle était habituelle à ceux dont la conscience ou les nerfs étaient troublés pendant le calme profond et triste d’une nuit de couvent.

En approchant de la porte de l’église, où des lampes brûlaient toute la nuit, j’entendis une voix humaine ; je me retirai effrayé : c’était un vieux moine qui était descendu pour demander à un saint, auquel il portait une dévotion particulière, de le délivrer d’une très-vive douleur de dents qui l’empêchait de dormir. Je fus singulièrement