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failliblement dans celle de l’autre. Ces indices me suffirent ; je découvris ce secret d’un bonheur mystérieux qui est le plus grand des malheurs pour ceux qui ne peuvent jamais le partager. Ma vigilance redoubla et fut récompensée par une nouvelle découverte dont je fus d’autant plus enchanté qu’elle devait me donner une haute importance aux yeux de tout le couvent. Vous ne pouvez vous imaginer celle que l’on y attache à des secrets de ce genre.

« Un soir que le jeune religieux et son cher novice étaient dans le jardin, le premier cueillit une pêche et l’offrit à son ami ; celui-ci l’accepta avec un mouvement qui me parut un peu gauche : il ressemblait beaucoup à une révérence