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CHAPITRE IX.



« Mon très-cher frère (Dieu ! que je frissonnai en lisant ces mots), je me figure l’effet que mes premières lignes feront sur vous. Pour l’amour de tous deux, je vous supplie de lire ma lettre avec calme et attention. Nous avons été l’un et l’autre victimes de l’erreur paternelle et de la perfidie d’un prêtre. Nous devons pardonner la première, car nos parens en ont été les victimes comme nous. Le directeur était maître de leur conscience. Leur destinée et la nôtre étaient dans ses mains. Ô mon frère,