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indéfinissable que je leur trouvais, sur toutes les autres personnes dont j’étais entouré, je rendais leurs caresses, et je les suppliais de m’emmener avec eux à la maison. À ces mots ils faisaient un plus riche cadeau à la femme chez qui je demeurais, et dont les soins redoublaient après ce stimulant.

J’observais que leurs visites étaient toujours courtes et qu’ils ne venaient que le soir. Mon enfance fut donc enveloppée des ombres du mystère, et c’est peut-être à cela qu’il faut attribuer la teinte durable et ineffaçable qui a marqué les vues, le caractère et les sentimens de toute ma vie.

Un changement soudain eut lieu. Un jour, on vint me voir, on me couvrit