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son discours. Je lui répondis avec fermeté que je n’embrasserais jamais la vie religieuse. La colère fit place alors aux supplications, et il sortit une seconde fois de son caractère, mais dans un sens opposé. Cette fois-ci il ne me laissa pas le temps de répondre ; et, rentrant tout de suite en lui-même, il se reprocha sa vivacité, et, reprenant le ton mielleux avec lequel il avait commencé, il me demanda pardon, et me proposa de prier Dieu ensemble, afin qu’il daignât m’éclairer. Je tombai à genoux dans l’intention de faire une prière mentale ; mais je fus bientôt entraîné par la ferveur de son langage. L’éloquence et l’énergie de ses discours m’emportèrent avec lui, et je me sentis forcé de prier