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geais pas au milieu de cela les scrupuleuses précautions que mon frère m’avait recommandées. Avouerai-je la force ou la faiblesse de mon cœur ? Au sein de la dissimulation systématique à laquelle j’étais obligé de me livrer, la seule circonstance qui me causât un regret véritable, c’était de me voir forcé de détruire les lettres de ce cher et généreux jeune homme qui avait tout risqué pour me rendre la liberté. En attendant, je continuai mes préparatifs avec une industrie inconcevable pour vous qui n’avez jamais habité un couvent.

Le carême venait de commencer ; toute la communauté se préparait à la grande confession ; les frères se renfer-