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répandissent sur sa dernière heure un intérêt morne et effrayant.

D’après cela la destinée future du défunt ne laissait pas d’inspirer des craintes à cause de la visite que ce personnage extraordinaire lui avait, ou paraissait lui avoir rendue.

Telle fut la relation de Biddy Brannigan ; elle y ajouta que selon son opinion personnelle, John Melmoth, le voyageur, existait effectivement encore, sans que, depuis le temps, un cheveu de sa tête ou un muscle de sa physionomie fût dérangé. Elle avait vu des personnes qui l’avaient vu, et qui étaient prêtes à l’attester sous serment, s’il était nécessaire. On ne l’avait jamais entendu parler ; il ne mangeait pas et n’entrait