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lui en donner aucune, et, après quelques jours de recherches et d’inquiétude, il repartit, laissant après lui, soit par négligence, soit avec intention, un manuscrit contenant un détail fort extraordinaire des circonstances qui avaient accompagné sa connaissance avec John Melmoth, que l’on appelait communément le voyageur.

On avait conservé le manuscrit et le portrait, et s’il fallait en croire un bruit assez répandu, l’original vivait encore et avait été vu fréquemment en Irlande, même depuis la fin du dernier siècle ; mais on ne le voyait jamais que quand quelque membre de la famille était sur le point de mourir : encore fallait-il que les vices ou les défauts de cet individu