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droit de les inquiéter par ces sons inconnus, qui souvent pleins d’énergie, semblaient ne devoir servir qu’à évoquer quelque être invisible.

« Il demande tout ce dont il a besoin en anglais, » dit la gouvernante ; « il dit en anglais qu’il lui faut de la chandelle, il dit aussi en anglais qu’il a envie de se coucher ; et pourquoi diantre ne peut-il pas tout faire en anglais ? Il adresse aussi en anglais sa prière à ce portrait qu’il tire sans cesse de sa poitrine, et cependant je suis sûre que ce n’est pas celui d’un saint : car je l’ai entrevu ; c’est bien plutôt celui du diable, Dieu me préserve ! »

Toutes ces étranges rumeurs et mille autres encore étaient sans cesse rappor-