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le troublait à chaque instant, en jetant une teinte rougeâtre sur tous les meubles de la chambre. Le vent était très-élevé ; et chaque fois que la porte craquait, Melmoth croyait entendre tourner la serrure, et un pied se poser sur le seuil. Tout-à-coup, soit en songe, soit en réalité, Melmoth n’en acquit jamais la certitude, il crut voir à cette même porte l’image de son ancêtre. Elle hésitait, comme la nuit de la mort du vieux Melmoth. Elle approcha enfin de son lit, et lui dit à l’oreille : « Vous m’avez donc brûlé ? Mais je puis survivre à ces flammes : j’existe ; je suis à vos côtés. » Melmoth tressaille ; il saute à bas de son lit, et voit le jour. Jetant les yeux autour de lui, il n’aper-