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de vos heureux prédécesseurs. Vous avez, je le sais, du goût pour le dessin ; eh bien ! vous vous perfectionnerez pendant votre séjour ici. J’aperçois des barreaux à travers lesquels le soleil luit comme une marâtre, et le zéphir, pour votre tourment, semble vous apporter les soupirs de la bouche dont vous ne devez plus sentir les doux baisers. Et vous, qui vous glorifiez de vos connaissances, de vos voyages, que sont devenus vos livres ? Et vos amis, que sont-ils devenus ? Ici, vous n’avez pour compagnons que des araignées et des rats. J’ai connu des prisonniers qui étaient parvenus à les apprivoiser : pourquoi ne commenceriez-vous pas votre tâche ? Ils partageraient